Les écoles de commerce françaises ont-elles toujours la côte ?

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Dans l'esprit du grand public en France, HEC, ESSEC ou même les Ecoles de Commerce de province sont perçus comme des établissements d'excellence. Un certain nombre d’élèves s’orientent vers la voie des écoles de commerce sans savoir réellement pourquoi. On pense souvent qu’il est possible de tout faire avec une école de commerce mais c’est de moins en moins vrai. En vous orientant dans ces voies, on se destine le plus souvent à une vie de gratte-papier dans un groupe plus ou moins important. Les débouchés des étudiants en école de commerce sont les plus nombreux dans la voie managériale (ou management) qui invite à "gérer" le cœur de l’activité de l'entreprise ainsi qu’à veiller à son bon fonctionnement. En pratique, le management consiste à être un rouage de l'entreprise comme les autres, qui ne donne pas beaucoup plus d’autorité ni de responsabilités qu’un employé d'une administration ou autre organisation.

Un niveau des enseignements en baisse

La raison principale de l'essor des grandes écoles de commerce françaises a été l'incapacité des Universités à fournir des candidats bien formés aux besoins modernes des entreprises. Si la situation des Universités françaises dispensant des enseignements en Sciences de Gestion est engluée dans un mélange de médiocrité et d'incohérence, les Ecoles de Commerce souffrent également de difficultés importantes, qu'elles arrivent toutefois à combler par une bonne maîtrise du marketing. Aujourd'hui, comme le rappelle le site Tage major, le critère déterminant pour se positionner le plus haut possible dans les classements des écoles de commerce est le nombre de publications dans les revues à comité de lecture. En pratique, les écoles de commerce affectent l'essentiel de leurs budgets dans le recrutement d'enseignants-chercheurs capables d'être publiés, ce qui aboutit à un corps enseignant désintéressé de l'enseignement et déconnecté des besoins des entreprises. En pratique, celui-ci est d'un niveau inférieur à celui des Intervenants à l'Université, qui sont eux-même globalement de niveau faible. A ce titre, les Sciences de Gestion sont une exception notable, avec d'autres rares disciplines comme les TIC, les Universités Françaises restant des références internationales à la fois dans les sciences dures et les sciences molles. Si faire une thèse en Histoire ou en Physique demande de la passion et beaucoup de travail, ceux qui choisissent une carrière en Sciences de Gestion ou en Informatique sont le plus souvent des étudiants moyens et sans potentiel, les meilleurs choisissant en principe les carrières dans le privé.

 

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